New York : la rue est un studio

Jesse A. Fernández
Antonio Saura, New York, 1961

Je cherche le côté humain, pris sans aucun éclairage masquant la lumière naturelle. Je compose toujours avec l’univers intime de la personne. Je recherche la relation entre le sujet et son cadre de vie. A d’autres occasions j’utilise les rues et les murs, que je considère comme le meilleur studio. Je traque l’auteur et son œuvre dans leur intégrité… Ma méthode de travail correspond à celle d’autres photographes qui considèrent que la photographie implique une éthique, qui m’oblige à être aussi fidèle que possible à la réalité qui nous entoure et à traiter le modèle avec le plus grand respect. Je ne tente pas de falsifier la personnalité du modèle, ni d’altérer l’environnement dans lequel il évolue. Ainsi le rejet de toute technique picturale s’applique à la photographie… Je me soucie de la personne. Je ne me soucie pas de sa fonction, ni de ses titres, ni de ses récompenses…

Jesse A. Fernández
Extrait de Retratos, Ediciones Cultura Hispánica, ICI – Instituto de Cooperación Iberoamericana, Madrid, 1984